Ensayos y Conferencias

 

INDICE

Femmes dans la littérature française. Vous les connaissez?
Simone Weil: entre la lucidez y la alucinación
Mi marido me pega lo normal
Pasionaria y los mil enanitos

Femmes dans la littérature française. Vous les connaissez?
 

Marie de France

 

Mme De La Fayette

 

George Sand

 

Anne de Noailles

 

Colette

 

Simone de Beauvoir

 

Marguerite Yourcenar

 

Marguerite Duras

Marie de France
Elle a vécu dans la seconde moitié du XIIe siècle, à la cour de Henri II d´Angleterre et d´Alienor d´Aquitaine. Elle a écrit, entre autres, des “LAIS”.
Le mot “lai”, qui signifie “chanson”, a d´abord désignée une oeuvre musicale, exécutée par les musiciens bretons sur un thème tiré des vieilles legendes de leur pays.
Dans ses lais, Marie de France nous transporte dans un monde mystérieux où les hommes se muent en animaux, où les bêtes parlent et les objets s´animent, où règnent les fées et les magiciens et où les héros accomplissent des exploits surhumains.
Elle y fait une peinture très délicate de sentiments et la femme y est une créature aimante et fidèle, prête à se sacrifier pour le bonheur de l´être aimé.
Voici le resumé du contenu du lai du Laostic (rossignol):
Un jeune baron tombe amoureux de la femme de son voisin, mais ne peut l´approcher car elle est étroitement gardée. Les deux amants sont constamment à leur fenêtre, à se contempler et à se parler. Ils gardent jalousement le secret de leur amour. Elle, la dame, se tient si souvent à la fenêtre et elle se lève si souvent la nuit qu´un jour le mari, jaloux, s´irrite et lui demande pourquoi elle se lève et où elle va.
Elle lui répond qu´elle entend chanter le laostic et que le chant de celui-ci la rend heureuse et libre. Le mari fait tuer le laostic, la dame recueille le petit corps de l´oiseau mort et pleure amèrement. Elle sait qu´elle ne pourra plus se lever la nuit et elle envoie un valet lequel doit livrer l´oiseau, enveloppé en une pièce de satin, à son ami. Quand l´ami reçoit le message du valet, il place le laostic dans un coffret qu´il portera toujours avec lui.

Mme De La Fayette [1634]
Née à Paris en 1634, Marie-Madeleine Pioche De La Vergne reçoit une éducation à la fois littéraire et mondaine.
En 1655, elle épouse le comte de La Fayette, qu´elle accompagne dans ses terres d´Auvergne. Elle revient définitivement à Paris en 1659 et se consacre à l´éducation de ses enfants, aux relations mondaines et à la littérature.
La vie de cour, brillante sous les derniers Valois, devient si grossière sous Henri IV que, vers 1600, les courtisans prennent l´habitude de se réunir dans les salons de quelques hôtels aristocratiques où il y a de Grandes Dames et où l´on s´occupe de littérature et d´autres sujets. En 1610 l´assassinat du roi et les troubles de la Régence ralentissent la vie mondaine. Le rétablissement de l´ordre par Richelieu favorise la vie des salons et ceux-ci reprennent leur activité.
Madame de Lafayette fréquente de bonne heure ces salons, en particulier l´Hôtel de Rambouillet.
Son salon de la rue de Vaugirard réunit des membres de la haute société et des doctes.
Madame de La Fayette est le type même de la femme savante sans être pédante et de la précieuse qui n´est nullement ridicule.
Elle meurt en 1693 après avoir joué un rôle diplomatique important dans les relations entre la France et la Savoie.
En 1678 paraît, sans nom d´auteur, le chef d´oevre de Mme De La Fayette, le premier roman d´analyse français, La Princesse de Clèves. Son attribution à Mme De La Fayette a été parfois contestée mais à cette époque une grande dame ne pouvait guère avouer officiellement qu´elle avait publié un roman.
Le grand mérite de l´auteur est d´avoir su concilier dans cette oeuvre la subtilité romanesque de l´esprit précieux et la vérité sobre et éternelle du classicisme.
“Mme de Clèves avait ouï parler de ce prince à tout le monde, comme de ce qu´il y avait de mieux fait et du plus agréable à la cour; et surtout Mme la Dauphine le lui avait dépeint d´une sorte, et lui avait parlé tant de fois, qu´elle lui avait donné de la curiosité, et même de l´impatience de le voir. (...)
La reine les interrompit pour faire continuer le bal: M. De Nemours prit la reine Dauphine. Cette princesse était d´une parfaite beauté, et avait paru telle aux yeux de M. De Nemours, avant qu´il allât en Flandre; mais de tout le soir, il ne put admirer que Mme de Clèves. (...)” (La Princesse de Clèves).

George Sand [1804]
Elle est née à Paris en 1804. Son vrai nom c´était Aurore Dupin, George Sand c´est le pseudonyme qu´elle a choisi pour signer ses oeuvres. Du temps de sa jeunesse elle mène une vie très agitée, très libre et parfois scandaleuse à cause de ses amours avec plusieurs hommes célébres aussi tels que Musset ou Chopin entre autres.
De 1832 à 1840 Geoge Sand traduit dans ses romans les orages de la passion qui agitent sa vie. Elle y exprime aussi des revendications féministes et sa révolte contre les impératifs et les préjugés sociaux.
A partir de 1840 elle publie quelques romans d´inspiration socialiste mais c´est déjà à partir de son installation à Nohant en 1839 que ses sentiments démocratiques prennent la forme plus concrète d´un vif intérêt pour les paysans du Berry, qu´elle a appris à connaître dès son enfance.
Elle va évoluer du romantisme exalté de sa jeunesse à un socialisme sentimental et humanitaire. Elle a tendance a embellir la réalité et à idéaliser ses personnages mais plusieurs de ses ouvrages, “les romans champêtres”( La Mare au diable, François le Champi, La Petite Fadette, Les Maîtres Sonneurs) en particulier, continuent de charmer le lecteur grâce à une intrigue attachante et bien conduite, le pittoresque des moeurs et des traditions rustiques et ces paysans capables de faire revivre chez le lecteur la fraternité humaine, par delà les différences de fortune, d´éducation et de culture.

Anne de Noailles [1846-1933]
La Belle Époque a exalté le mythe de la Femme. Plusieurs femmes y ont joui de renommée littéraire, parmi celles-ci, une poétesse de talent, Anne de Noailles. Elles est devenue célèbre dès la publication des poèmes “Le Coeur innombrable”. Sa poésie passionnée, romantique, sensuelle, frémit d´une belle audace féminine.

“Je me suis appuyée à la beauté du Monde
Et j´ai tenu l´odeur des saisons dans mes
/ mains”
(Offrande à la Nature)

“Je m´appuierai si bien et si fort à la vie,
D´une si rude étreinte et d´un tel serrement
Qu´avant que la douceur du jour me soit ravie
Elle s´échauffera de mon enlacement...”
(Le Coeur innombrable: l´empreinte)

Colette [1873]
Gabrielle — Sidonie Colette est née le 28 jambier 1873 aux confins de la Bourgogne et du Morvan, à Saint-Sauveur-en-Puysage (Yonne). Elle meurt en 1954.
Colette s´est formée au contact de la nature bourguignonne. Fille d´un capitaine invalide de guerre et d´une mère, Sido, sensible et pittoresque, à dix-huit ans elle quitte le paradis de son enfance et adolescence pour devenir la compagne d´un boulevardier parisien plus âgé qu´elle, Willy, écrivain et journaliste à la mode. Elle doit faire face à l´échec conjugal. En 1906, Colette divorce; elle obtient le droit de signer ses livres jusqu´alors publiés sous le nom de Willy. Un second mariage, avec Henry de Jouvenal, se révèle à peu près aussi malhereux que le premier. Un beau texte date de cette période: “Les Vrilles de la vigne” [1908].
Durant les quatre années de guerre, Collette mûrit son oeuvre.
On trouve dans ses oeuvres des thèmes tels que les bêtes (La Paix chez les bêtes), la femme qui défend son indépendance dans un monde masculin (Mitsou), l´étude des rapports entre l´homme et la femme ou “la guerre” des deux sexes (Chéri, La Fin de Chéri, La Chatte).
L´instinct, la volupté, le désir assouvi, tels sont pour Colette les ressorts de l´être. Dans la sensibilité aux choses de la nature repose la source de toute philosophie. Fille de la terre, Colette croit possible de récupérer le bonheur de son premier état dans l´harmonie avec le monde.
“Il y avait dans ce temps-là de grands hivers, de brûlantes étés. J´ai connu, depuis, des étés dont la couleur, si je ferme les yeux, est celle de la terre ocreuse, fendillée entre les tiges du blé et sous la géante ombrelle du panais sauvage, celle de la mer grise ou bleue. Mais aucun été, sauf ceux de mon enfance, ne commemore le géranium écarlate et la hampe enflammée des digitales...” (Sido)

Simone de Beauvoir [1908]
Après une agrégation de philo-sophie, Simone de Beauvoir entre dans l´enseignement. Compagne de Sartre, elle quitte comme lui ce métier à la fin de l´occupation allemande pour se consacrer entièrement à la littérature. Ses premiers essais se situent dans la mouvance sartrienne. Des thèmes plus personnels, bien que marqués par la mode existentialiste, se font jour dans les oeuvres de fiction, notamment “L´Invitée” [1943] qui offre une nouvelle image de la femme.
La pensée féministe de Beauvoir trouve son plein épanoussement dans “Le Deuxième Sexe” [1949], une magistrale étude sur les différents aspects de l´aliénation féminine. Selon l´auteur, la procréatrice a été de toute antiquité soumise à l´artisan, à l´homme qui fabriquait des objets tandis que la femme enfantait. Plus tard, la plus grande victoire masculine a été sans doute d´imposer l´idée que le sort de la femme était lié à une fatalité irréversible. Mais en dépit, ou à cause de sa mauvaise foi, l´homme ne peut se délibrer de sa culpabilité originelle. Aussi écrit Simone de Beauvoir, “On ne naît pas femme; on le devient”. La femme, en tant que sujet d´une condition infériorisée, est créée de toutes pièces par sa formation et son éducation. Cette analyse devait fortement enfluencer et soutenir, dans la suite, le mouvement féministe.
Avec le roman publié en 1954, “Les Mandarins”, Simone de Beauvoir atteint une forme de célébrité: il s´agit du témoignage le plus accompli sur les moeurs intellectuelles du temps, sur les débats éternellement recommencés avec les communistes.
A travers ses dernières oeuvres, comme “La Femme rompue”, elle relance son combat pour les femmes. Elle a aussi le mérite de mettre en lumière toutes les contradictions des intellectuels de l´après-guerre soucieux d´action et épris d´une morale à redéfinir.

Marguerite Yourcenar [1903]
Née de père français et de mère belge, Marguerite Yourcenar (1903-1987) poursuit à Bruxelles, puis en France, des études classiques. En 1949, elle s´installe aux États-Unis, sur l´île de Mount Desert. C´est la qu´elle va élaborer une oeuvre dense et exigeante, alliant l´erudition à la méditation philosophique. En 1951, le succès international des “Mémoires d´Hadrien” lui permet d´élargir son public et son audiance. Après l´Antiquité, c´est La Renaissance qu´elle fait revivre dans “L´Oeuvre au noir” [1968], avant de s´intéresser à sa propre histoire et à ses ascendants dans une ample trilogie qu´elle a intitulée “Le labyrinthe du monde”, et dont le dernier volume, “Quoi? L´éternité”, paraît de façon posthume en 1988.
Adolescentes de la Grande Guerre
“Je venais d´avoir quatorze ans. L´année poursuivait son cours; quelques mois plutôt, et avec trois ans de retard sur le folklore de l´eternelle fraternité d´armes, les Américais déclaraient la guerre à l´Allemagne (“La Fayette, nous voilà!”). Lawrence d´Arabie prenait Aqaba; la troisième bataille d´Ypres, la deuxième bataille de L´Isonzo, la deuxième bataille de Verdun dans leur ressassement d´obus éclatés, de corps déchiquetés et de sang versé. Le Mont-Noir, dont le château depuis quatre ans ne nous appartenait plus, occupé par un état-major britannique, avait été conséquemment bombardé; cette bâtisse de briques n´était plus qu´un squelette entouré plus tragiquement encore de grads squelettes d´arbres. Michel parlait à peine de tout cela. Il lui semblait qu´une catastrophe -qui en fait dure encore- s´était abattue sur le monde, et avaient emporté la raison humaine...”
(Quoi? L´Éternité)

Marguerite Duras [1914]
Née en 1914 à Gia Dinh, en Indo-chine (Vietnam), où elle passe son enfance et son adolescence, Marguerite Duras traduit en littérature cette situation dans deux récits: “Un barrage contre le Pacifique” [1950] et “Le Vice-Consul” [1965].
En France depuis 1927, Marguerite Duras se rapproche, dès “Les Petits Chevaux de Tarquinia“ [1953] du Nouveau Roman. Le récit dialogué prime dans ses oeuvres, où les person-nages tentent d´échapper à la solitude par l´amour fou ou le crime (Moderato cantabile, 1958; Le Ravissement de Lol V. Stein, 1964; L´Amante Anglaise, 1967; L´Amant, 1984).
Marguerite Duras touche à tous les genres: le roman, mais aussi le théâtre (Le Square, 1965; Des journées entières dans les arbres, 1968; Détruire dit-elle, 1965; L´Amante anglaise 1968; Savannah Bay, 1982) et le cinéma (scénarios ou films ) avec en particulier Hiroshima mon amour [1960], Une aussi longue absence [1961], India Song [1975], Baxter, Vera Baxter [1976] et Le Camion [1977].
Une autre Duras, s´est affirmée plus tard, la journaliste qu´elle a toujours été qui élève le journalisme à la dignité de l´écriture (L´été 80 et Les Yeux verts).
Les textes de Duras s´apparentent de plus en plus à un découpage cinématographique, et c´est peut-ètre là l´une des raisons de son retentissement: texte contemporain, simple et multiple, comme stéréophonique, qui donne à voir et à entendre à partir d´un travail sur les voix. Certaines phrases extraites des Parleuses (“La femme c´est le désir. On n´écrit pas du tout au même endroit que les hommes. Et quand les femmes n´écrivent pas dans le lieu du désir, elles n´écrivent pas, elles sont dans le plagiat.”) pourraient faire croire que la parole de Duras est une “parole de femme”; et s´il est vrai qu´elle s´est retrouvée pour un temps aux côtés des militantes féministes et des tenantes d´une écriture spécifiquement féminine, on ne saurait réduire son oeuvre à l´illustration de ce point de vue. Elle ne coïncide avec lui que dans la mesure où il incarne la révolution, l´espoir d´une transformation sociale, que Duras, après une expérience malheureuse dans les rang du parti communiste, croira retrouver en mai 68: “ Je crois à l´utopie politique.(...) Il n´y a qu´à tenter des choses, même si elles sont faites pour échouer. Même échouées, ce sont les seules qui font avancer l´esprit révo-lutionnaire.” (Le Camion, suivi de “Entretiens avec Michelle Porte”, 1979).

María I. Marcos León
Profesora de Lengua Francesa
Nosotr@s: Igualdad de opotunidades
Proyecto de Innovación Educativa / 2002

 
Simone Weil: entre la lucidez y la alucinación [1]
[a mi padre]

La figura de Simone Weil [1909-1943] ha sido rescatada por filósofas, historiadoras, abogadas del continente, que en los últimos años han traducido, editado y comentado sus obras poniendo de manifiesto la vigencia de su pensamiento: un pensamiento crítico hasta la provocación.

Sus teorías poco convencionales, inquietantes, contradictorias, descolocan, en muchas ocasiones, a quienes las está leyendo. Sus planteamientos resultan atractivos y repulsivos a la vez. La atracción recae del lado de su valentía y su compromiso, características que han conseguido que tanto los pensadores de izquierdas como el pensamiento cristiano del siglo XX hayan intentado apropiarse de la luz que brota de sus escritos. Tarea nada fácil de lograr pues Simone Weil no es una autora cómoda que se pliegue a las exigencias de sus intérpretes, comentadores o simplemente de aquellos que pretenden ganarla para su causa. Con ella las etiquetas se caen por sí solas. El rechazo se siente ante el modo en que afirma sus certezas, ante el “equívoco constante de su pensamiento”, como escribe Blanchot.

Toda su obra filosófica, y es abundantísima si tenemos en cuenta la brevedad de su vida, tiene un anclaje en los acontecimientos que marcan su existencia. Simone Weil no vivió aislada, en una torre de marfil, ajena a los sucesos que jalonaron la historia de la Francia en la que le tocó vivir. Sus reflexiones teóricas se apoyan en una directa e inmediata relación con el mundo.

Su singularidad se refleja en la vivencia de sus planteamientos teóricos. Su marxismo eminentemente crítico al marxismo, es elaborado desde su trabajo como obrera durante dos años en empresas como la Asthom Electrical Works o la Renault[2]. Su compromiso con la izquierda se constata no sólo en su participación a la cabeza de manifestaciones junto a parados o mineros que le ocasionaron el ser trasladada del instituto donde había comenzado a trabajar como profesora de filosofía, acusada de ser una izquierdista peligrosa, sino también en su inclusión en un grupo guerrillero republicano durante la Guerra Civil española, en agosto de 1936 cerca de Zaragoza.

Un torpe accidente, por el que fue ingresada, la devolvió a Francia y le salvó la vida [3]. En 1938 siente la llamada de la religión, pero su faceta religiosa fue tan poco convencional como el resto de su vida. Estudia sánscrito, lee el Bhagavad-Gita, la historia del cristianismo, a los cátaros… Acepta que el cristianismo es la religión de la cultura en la que ha sido educada [4], pero no se bautizó porque como ella misma escribió: “No tengo el mínimo amor por la Iglesia”. Su interés por la política, ya demostrado por su participación activa en los movimientos obreros a principios de los años 30 del siglo XX, se refleja de nuevo, en los últimos momentos de su vida. Sus padres huyen a Nueva York, Simone viaja con ellos pero desde allí suplicó a sus amigos que le permitieran trabajar para la resistencia francesa en el exilio, porque no soportaba la idea de estar alejada de donde se estaba viviendo con mayor sufrimiento las consecuencias de la guerra y la ocupación alemana. Estos le consiguieron un trabajo en Londres como redactora en los Servicios Civiles.

Los comités de resistencia estaban encargados de estudiar y redactar proyectos para la reorganización de Francia después de la guerra. Los trabajos escritos entre diciembre de 1942 y abril de 1943 pertenecen a los informes y revisiones elaborados para estos comités. Pero sus declaraciones políticas chocaron con los planteamientos de los dirigentes y militantes de la resistencia, quienes, a pesar de alabar su inteligencia, rechazaron una a una todas sus propuestas. Para De Gaulle estaba loca. Cavaille afirmó que nunca participaría en una misión de riesgo a su lado.

Vivió sus últimos días en soledad, internada en un hospital de Londres, aquejada de tuberculosis. Sus padres en Nueva York recibían cartas de su hija llenas de mentiras piadosas, en las que les contaba cómo era Londres y cómo estaba viviendo la primavera allí. No supieron de su enfermedad. También su muerte está cargada de rarezas. Sus biógrafos cuentan que se negó a admitir más ración de comida que la semejante a la que consumirían los que estaban luchando en el frente o la fijada en las cartillas de sus conciudadanos de la Francia ocupada.

No se ponen de acuerdo sobre si se bautizó o no al final de esos días. Algunos incluso mencionan la palabra anorexia para intentar explicar por qué se dejó morir, pues si en algo coinciden todos es precisamente en esto: Simone Weil aceptó y eligió su muerte. Según R. Coles: “Los pacientes con tuberculosis sobrevivían si seguían el régimen prescrito (reposo absoluto e ingerir grandes cantidades de buena comida)… pero Simone Weil parecía no tener interés en la supervivencia, por lo menos en la supervivencia humana que la mayoría de nosotros queremos” [5]. Según Maite Larrauri, “es imposible decir si dejó de comer y eso agravó su tuberculosis o más bien, si enferma como estaba dejó de comer entendiendo que iba a morir de todas maneras, también se puede afirmar que su dedicación extrema al trabajo intelectual pudo ser causa, también efecto, de la inminencia de su muerte que quizá ella conocía” [6] .

Sus obras, tanto las publicadas a modo de artículos en periódicos radicales y poco leídos como sus manuscritos y cartas, fueron recogidas por sus amigos que quisieron homenajear su memoria sacándolas a la luz. Entre ellas se encuentran: La condición obrera, Reflexiones sobre las causas de la libertad y la opresión social, Pensamientos desordenados, Carta a un religioso, Escritos de Londres y La gravedad y la gracia.

Por todo ello y también, a pesar de todo, sirvan estas letras de presentación a quienes desconocían su nombre.


[1] Bibliografía: WEIL, S.: Reflexiones sobre las causas de la libertad y la opresión social (1934). Barcelona. Paidós, 1997.
Pensamientos desordenados (1940-1942). Madrid. Trotta, 1995.
Carta a un religioso (1942). Madrid. Trotta, 1998.
Escritos de Londres y últimas cartas (1942-1943). Madrid. Trotta, 2000.
COLES, R.: Simone Weil. Barcelona. Gedisa, 1999.
REVILLA, C. (EDITORA): Simone Weil: descifrar el silencio del mundo. Madrid, Trotta, 1999.
“Archipiélago” Cuadernos de Cultura Crítica nº 43.Barcelona.

[2] Como consecuencia de esos dos años de trabajo su ya frágil salud se debilitó aún más. [3] Se quemó con aceite hirviendo de un caldero. Fue enviada a Francia donde poco tiempo después recibió la noticia del asesinato de los que habían sido sus compañeros anarquistas. [4] Simone Weil procede de una familia de origen judío, pero es educada en el agnosticismo. Cuando los nazis entran en Francia, debido a su apellido judío, se le prohibirá volver a dar clases. [5] Coles R.: Simone Weil. Barcelona. Gedisa, 1999, pg. 44. [6] Larrauri, M.: Prólogo a la edición de Escritos de Londres y últimas cartas. Madrid. Trotta, 2000.

Isabel M. García Conde
Profesora de Filosofía del IES Adaja
Nosotr@s: Igualdad de opotunidades
Proyecto de Innovación Educativa / 2002

Mi marido me pega lo normal
Este artículo es una colaboraciones para la Biblioteca

Es el título de un libro que podemos encontrar en la Biblioteca Escolar. Al verlo sobre la mesa, me llamó la atención de una manera asombrosa. No es lo que yo esperaba pero me ha enseñado cosas muy importantes.

En la televisión, en los periódicos, vemos noticias de mujeres a las que sus maridos maltratan física o psicológicamente, y normalmente lo que sale de nuestra boca es: "no se como lo aguanta” o “más tonta es ella, que lo consiente".

En eso muchos estamos equivocados; la mujer maltratada al principio no lo aguanta o piensa por qué la persona a la que quiere o su pareja la golpea. Poco a poco, se va sumiendo en un mundo del que sólo puede salir si alguien le tiende la mano y le devuelve su autoestima y le ayuda a confiar en sí misma.

Es muy importante procurar que el que maltrata no se acerque a ella, porque la convencerá de que él ha cambiado, de que vuelva a casa, que no le pegará más. Y así es durante un tiempo, a este período los especialistas lo llaman la "segunda luna de miel", que yo cambiaría por "hiel", ya que la miel es dulce y no esconde nada, pero después de ese breve período de tiempo, la volverá a maltratar, y ella se preguntará qué es lo que ha hecho mal, en lugar de reconocer que el problema no lo tiene ella si no él.

Con esto no quiero decir que el hombre sea malo porque sí, sin ninguna causa justificada. Según los estudios realizados, el agresor cuando golpea a su pareja, pretende hacerla daño, pero también quiere que cada vez que se vea la marca recuerde o por lo menos crea, que eso que mira horrorizada fue por su culpa, y que no se le olvide que debe de dar gracias por seguir todavía con vida y las gracias se las debe de dar a él.

Cuando terminé de leer el libro, lo primero que pensé, es que me daba pena que la víctima tuviera que pagar las inseguridades del agresor. A fin de cuentas el agresor es un enfermo, es alguien que también necesita ayuda. Por eso las asociaciones quieren que los casos sean denunciados cuando la víctima recibe el primer golpe, esta es la única manera de que el agresor algún día se pueda curar y entienda, que la fuerza y obligar a una persona a base de golpes a estar a tu lado, no es la mejor manera de tener el cariño, la ayuda y la comprensión.
Hay un refrán muy acertado que dice; "Se gana más con miel que con hiel"

Cristina Sáez Gómez
Alumna de 5/AD
Nosotr@s: Igualdad de opotunidades
Proyecto de Innovación Educativa / 2002

Pasionaria y los mil enanitos

Si un personaje histórico español no se merece el todo o la nada es Dolores Ibárruri, Pasionaria, no sólo para las amistades y los afines, sino para medio mundo. Esta hija de mineros carlistas, frustrada maestra de escuela, casi muchacha de servicio, casada con un minero del PSOE que sería uno de los fundadores de base del PCE, representa el prodigio histórico-social de la aparición de los intelectuales orgánicos de la base obrera un siglo después de las primeras escaramuzas de la revolución industrial.
    La burguesía renovaba, y renueva, cada cinco años sus cuadros dirigentes en las universidades. El proletariado tuvo que hacer una larga marcha hacia la cultura convencional, pasando por la escolarización, la alfabetización y el descifrar los códigos de la cultura establecida para comprobar hasta qué punto traicionaban sus propias necesidades. Por eso la guerra civil sería algo más que una victoria militar y se convertiría en un genocidio cultural contra las vanguardias que más daño podían hacerle al reaccionarismo español: desde los intelectuales más avanzados hasta los intelectuales orgánicos de la clase obrera, convertidos en dirigentes de los movimientos sociales y de los partidos de izquierda, pasando por los maestros de escuela, que habían plantado la cizaña de las ideas de emancipación entre las mieses de la España contrarreformista.
    Dolores representaba no sólo ese odioso ruido de los proletarios capaces de juzgar la realidad y la historia, sino, además, la no menos odiosa transgresión de la mujer opuesta al prototipo reaccionario femenino y que Franco idealizó en la figura de su propia madre, aquella sufridora doña Pilar, una buena mujer sin duda, que supo asumir con resignación cristiana las veleidades masónicas y faldilleras de su marido.
    Militante en un PCE minúsculo, tan desdeñosamente juzgado por Mola en sus memorias, que no se explica el porqué de una guerra civil contra "la hidra comunista" Dolores Ibárruri era mujer de larga zancada que dejaría atrás a su propio marido, en un camino marcado por los hitos de los hijos que enterraba como consecuencia de la miseria y la desatención en la que vivieron las clases populares españolas prácticamente hasta el boom económico que ocuparía la década 1963-l973. Las Memorias de Dolores son extraordinarias para constatar ese medio social que la hizo a la vez posible e imposible, como una excepción que confirmaba la regla de una clase social condenada al silencio y a la resignación de sus mujeres.
    En Pasionaria y los siete enanitos he tratado de ofrecer el cuadro de las reacciones de los hombres ante aquella mujer de estatura, en todos los sentidos de la palabra, poco común. Desde la calumnia de los franquistas, que la consideraron una tierra roja, hasta la agresión verbal de algunos camaradas caídos en desgracia, Dolores es el referente de la mujer que no responde a los moldes establecidos. Lo es también para su propio hijo Rubén, aquel niño que aprendió la vida clandestina desde que nació, que se curtió, hiciera sol o lloviera, a las puertas de la cárcel de Madrid, día tras día, esperando que liberaran a su madre, que renunció al estatuto de hijo de dirigente de la República para hacer la guerra civil a los 18 años y que, finalmente, moriría en el asedio de Stalingrado, defendiendo la causa de la libertad y la revolución frente a las tropas nazis. También Rubén vio toda su breve vida condicionada por la excepcional figura de su madre, y se convierte en cierto sentido en el chivo expiatorio de una historia en claroscuro a partir de la guerra civil.
    Todos los líderes mundiales que conocieron a Dolores contribuyeron a la construcción del mito y a que la palabra Pasionaria se incorporara al vocabulario universal como sinónimo de mujer que lucha por la emancipación. Hasta muy recientemente, Ángela Davis o Rigoberta Menchú merecieron este apodo por parte de la prensa internacional. El censo de poesía suscitada por Pasionaria es impresionante, sea en verso, Neruda por ejemplo, o Hernández, su gran definidor poético, sea en prosa gracias a un Hemingway que glorificó a Dolores y a Líster.
    También el censo de insultos y de frialdades críticas es impresionante, porque Pasionaria no sólo fue la indiscutible heroína de la España proletaria, sino también la dirigente del PCE y de la Internacional corresponsable, por acción o por omisión, del caso Nin y posteriormente, ya secretario general del PCE, responsable del tenebrismo que cae desde la dirección sobre la esforzada lucha de los comunistas de a pie en el interior de España o en la resistencia de la Europa ocupada.
    El periodo que media entre su ascensión a la secretaría general y la pérdida factual de tal responsabilidad a finales de los cincuenta, hay que caracterizarlo por las dificultades vividas por un partido que durante la guerra civil no ha preparado el paso a la clandestinidad y que una vez en el exilio se enfrenta a una Segunda Guerra Mundial, a la dispersión de sus principales cuadros, a la feroz represión franquista y a la condición de partido especialmente protegido por la URSS estalinista, en plena paranoia de infiltraciones contrarrevolucionarias.
    Creo, sinceramente, que a Dolores le iba admirablemente la tarea de ponerse al frente de las masas, de vivir sus vidas, de darles voz, pero que le venía ancha la responsabilidad de dirigir aquel partido en tal difícil situación aplastada, además, por las consecuencias emocionales de la muerte de su hijo en Stalingrado.
    Lo cierto es que la ya vieja dama supo dimitir con dignidad y dejar vía libre a Carrillo y sus muchachos, un grupo de presión de las Juventudes Socialistas Unificadas (JSU). No estaba del todo de acuerdo con su línea, ni con sus procedimientos, pero Dolores fue toda su vida una legitimista del centralismo democrático y por eso se explica que secundara las decisiones de la mayoría, incluso cuando el PCE rompe con la Unión Soviética en 1968, tras la invasión de Praga.
    También esta lealtad a la norma interna, este legitimismo tal vez de raíces carlistas y de remache leninista, la lleva a asumir sin pestañear, o pestañeando poco, la caída de Carrillo y las sucesiones de Gerardo Iglesias y Julio Anguita. Por entonces ya era una mujer que lo había vivido casi todo, que había pagado sus deudas y enterrado a sus muertos y ese retrato escogido, sin duda idealizado, fue el que le respetó Andrés Sorel en una semblanza pacificadora del personaje como si le diera los últimos sacramentos laicos.
    Una peripecia de la vida de Dolores llama la atención sobre el todavía no resuelto dilema sobre la prioridad de cambiar la vida y cambiar la historia. Aquellos revolucionarios comunistas esforzados y emancipadores no digerieron nunca bien que una mujer de 40 años tuviera una relación amorosa con un mozo de veintipocos, Francisco Antón. Desde una moral de monjas ursulinas descalificaron una historia de amor probablemente avanzada a su tiempo y que costaría más cara a Dolores que al propio Antón. Pero esta es otra percepción del personaje, la Dolores viva que se ocultó a sí misma en la segunda parte de sus memorias cuando su vida se había historificado y confundido con la historia del PCE.


Manuel Vázquez Montalbán
El País, 10/12/1995
Nosotr@s: Igualdad de opotunidades
Proyecto de Innovación Educativa / 2002



 

Frédéric Chopin [1810-1849 ]

Preludio Nº 10 en Do sostenido menor - (4k) 0:26 Minutos